LE CHATEAU DE CARCES

Au XIII°s,sous les Ponteves, le château subira de multiples transformations telles que construction d’un prieuré,salle basse voutée,..et au XVI°s,ajout de fenêtres à meneaux, escalier octogonal,macarons…          

A cette époque, le village de Carcès se presse autour du château, à l’intérieur des remparts qui furent érigés entre le XIIe et le XIIIe siècle. Une partie du chemin de ronde est encore visible dans la rue du Roy. La circulation à l’intérieur de la cité se fait grâce à des ruelles et des escaliers qui permettent aux maisons de s’adapter au relief du terrain. Deux portes, en arc plein cintre, datant du XIIIe siècle, permettent l’accès au village : La porte de Lorgues, à l’entrée Est et la porte de Brignoles, à l’entrée Ouest. La tour du Campanile abritait les cloches et servait de tour de guet. La tour ronde, encore visible, faisait partie intégrante du château. On accédait au château par l’actuelle rue des Crottes (=caves). Passée la porte, on trouve un escalier à vis, octogonal, qui desservait les 3 étages du château :

Au rez-de-chaussée ou basse-cour se trouvait la cuisine avec une grande cheminée, une salle voutée servant de réserve et un puits. La remise, à droite de l’entrée, devait être l’écurie. On peut encore y voir des anneaux scellés dans le mur.

Au premier niveau, on trouve 2 salles voutées (les appartements du seigneur) et un petit prieuré avec croisée d’ogives (XIIIe S).Il ne reste qu’un pan de mur avec fenêtres à meneaux correspondant au deuxième étage.Il existait certainement un dernier niveau servant de grenier et de point d’observation.Aujourd’hui, seule subsiste l’ossature de deux corps de bâtiments à trois étages qui s’articulaient en équerre autour de la cage d’escalier octogonale.

Le château subit des destructions à plusieurs reprises :

En 1541 : un incendie éclatent et détruit irrémédiablement les archives.En 1789, les révolutionnaires détruisent le blason des Pontevès, au-dessus de l’entrée principale ainsi que la fleur de Lys surmontant la porte du premier étage, communiquant avec l’escalier octogonal.En 1939, l’aile sud-ouest est détruite car devenue dangereuse.En 1944, l’étage supérieur fut utilisé par les Allemands qui percèrent le toit pour installer une antenne radio et une batterie anti-aérienne, ce qui aggrava sa dégradation.En 1950, faute de moyens pour réparer le château, les murs dangereux furent abattus et les déblais remisés à l’intérieur des salles. Le prestigieux château de Carcès n’était plus qu’un tas de ruines…

Heureusement, depuis 1986, des travaux de restauration du château furent entrepris : l’escalier octogonal fut dégagé, le puits et les salles voûtées furent découverts et restaurés. On découvrit même un passage accédant à la tour ronde. Il fallut 20 années de ténacité pour permettre la reconstruction du château et de la cité médiévale.

Le château abrite désormais plusieurs salles, dont la magnifique salle d’exposition, la salle « Claude Coste », félibre et fervent défenseur du patrimoine carçois et un théâtre en plein air, le théâtre « Laurent Gerra », carçois de cœur.

Texte de Claudette Coste et Patricia Marcel

Archives de Claude Coste